Sunday, 1 December 2013

Friday, 22 November 2013

Sunday, 28 July 2013

Anatoly Kotcur

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On the Lenin avenue today I saw a handsome young man who was walking on an artificial leg. For Komsomolsk it is just shocking sight! I was staring at his feet, I could not tear myself away from the unusual, but still a beauty. It seemed to be a foreigner who accidentally got in our city. "Did not you recognize me?" threw me passing by. I looked up. Anatoly ... Kotcur. Member of the fighting in Chechnya (1995). The one who gave me an interview for our performance Personal War on prose Arkady Babchenko, with Anatoly we got used during a tour of 2011-2012 in France and Switzerland. About 40 performances! And always during his monologue in any country (Russia is no exception) is becoming a deathly silence. I've always seen Anatolia as our Angel ... Look, it's worth  three minutes of your  life.



Anatoly is the hero of our time. He has great faith in life and a very strong spirit. I'm happy that I can be with him in this photo!
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Sunday, 14 July 2013

old radio


Very old radio is for new performance

place



"I do not know where is my place," said in an interview with Sofia Pavlovna. And then I started thinking about this phrase. Where is it, my place? for me - it's certainly prospect Pervostroiteley and KnAM. And then I started to ask my heroes about their place. And started another side project. Today I introduce you 5 places of my heroes. Before the premiere, I can not reveal the secret - whose places young people present. After the premiere, we'll find out ...
First Place - The Old Playground, it presented by Lyudmila Smirnova


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The first time we've been there, it is completely unknown Komsomolsk, alien ... It seems that Lyudmila saw this beauty through the eyes of first builders ...

Second Place - Teachers College, the old first school. Taisa Trishana presents this place.

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Third place - quay, which previously housed the market, it introduced Olga Kosheleva today ...

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fourth place presents by Alexander Puzyrev


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and fifth place, we were there yesterday, the rain came and we took that as a good sign - Oryol highway - entrance to the city - Komsomolsk opens a string of white buildings. The place presents by Alexei Chernov

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see you at the theater on July 20 at 17:00

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Sunday, 7 July 2013

Teaser of new performance

тизер спектакля Поколение гордости и славы from t61 on Vimeo.

Generation of pride and glory
Theatre KnAM continues work to restore the historical memory of the place in which was set up where theatre continues to live and create extraordinary performances.
The front story of Komsomolsk prevent the current generation to connect to the history of the city emotionally. The facade of the past, beaming after reconstruction, causes mistrust in modern humans and, at best, leaves him indifferent.
The creators of the documentary play convinced that history alive, still alive witnesses of the events. After the death of the last witness history moves in archive format is fixed, which means it can easily overwritten or erased at all. It is important to have time to ask the older generation of those questions that we are unable to respond because they were born much later. We want to get as deep as possible in the construction of a distant city to recover the lost items to pass through the heart of a happy and difficult times experienced by people who have contributed to the development of the city.
Documentary performance "Generation of pride and glory" is based on the biographies of the residents of Komsomolsk, who gave most of his working life to this city. The presence of the project participants on the stage, their memories, emotions, comments, will breathe life into the dry documentary material to restore the long erased in the minds of society events and facts. The viewer will have the opportunity to realize the achievements of past generations not as an abstract concept, but as a work, for which the fates of real people living among us today.
The authors of the play very much hope that the animated story will help change attitudes to these people and to the city as a whole, will allow viewers to accept the sad experience of the past and to feel proud of the glorious achievements of previous generations.
The performance is created with the support of the Ministry of Culture of the Russian Federation within the framework of the program "plus Theatre Society."

Sunday, 30 June 2013

Nina Alexandrovna watching her interview




Today I tested the almost complete interview on the future performance of our heroine Nina Alexandrovna Lobanova. She invited her grandchildren for viewing. Grandchildren's eyes wet with tears shocked me no less than the reaction of Nina Alexandrovna. Young men and women do not know the history of our city, the history of  life of their grandmother, willing to come to the show.
Theatre KnAM thank the participants of the project, the construction of the witnesses, dreams of Komsomolsk-on-Amur for their lives, full of anguish and simplicity.
July 20 at 17:00 in the theater KnAM. Performance GENERATION OF PRIDE AND GLORY.

Monday, 24 June 2013


TATIANA, SUR LES RIVES D'AMOUR.


Tatiana Frolova vit et travaille dans une ville dont le nom éveille un doux bouquet de sentiments et un parfum d’exotisme : Komsomolsk-sur-l’Amour. Komsomol (organisation de jeunes communistes), pour un bon nombre de citoyens de l’ex-URSS évoquera les années jeunesse. L’Amour est un fleuve qui porte ses eaux paisibles vers la mer d’Okatskoe en dessinant la frontière russo-chinoise sur plus de 1 600 km. « La ville de jeunesse sur les rives d’Amour » se situe ainsi à plus de 8 heures de vol de Moscou et à 10 fuseaux horaires de Paris.

En dépit de son nom enchanteur, l’histoire de Komsomolsk-sur-l’Amour n’a rien de doux. Cette ville de 260 000 habitants à l’architecture typiquement soviétique est ce qu’on pourrait appeler « l’incarnation parfaite » de l’histoire soviétique et russe du XXème siècle.

Selon la légende qui lui vaut le surnom de « ville de jeunesse » Komsomolsk est fondée en 1932 par des unités de jeunesse soviétique (les komsomols) en plein milieu de la taïga. Cette légende persiste encore aujourd’hui, mais Komsomolsk serait aussi une d’innombrables îles de l’archipel de Goulag et de milliers de prisonniers politiques ont participé à sa construction.

Dans les années 50-60 la ville s’industrialise très fortement : construction navale et aéronautique, fonderies, raffineries de pétrole. L’industrie attire de nombreux travailleurs et chercheurs. Au début des 90 Komsomolsk subit de plein fouet les transformations de la Russie contemporaine : privatisation, chômage, inflation galopante et les guerres de mafias. C’est à ce moment-là qu’elle est baptisée « capitale criminelle de l’extrême orient russe ». Le déclin de l’industrie provoque un véritable exode de population. Entre 1989 et 2002 la ville perd environ 50 000 d’habitants, soit près de 16% de sa population, en rejoignant la triste tendance du pays.

Tatiana, petite femme blonde attachante aux grands yeux pleins d’énergie créée des spectacles dans les contrées de l’Extrême-Orient russe depuis 1985. Son théâtre KnAM dont l’abréviation se prête bien au jeu de mots et pourrait être traduite comme « (venez) chez nous » est une structure indépendante, très peu aidée par des pouvoirs malgré l’existence d’un Ministère de l’Extrême Orient spécialement crée en 2009 et le lancement d’un vaste plan de développement de la région avec un budget de 124 milliards d’euros environ. Tatiana nous livre ici quelques réflexions sur son parcours artistique long de plus de 25 ans et à travers lui l’image de la région.



Bonjour Tatiana, merci beaucoup d'avoir trouvé le temps de répondre aux questions de Gare de l'Est. Commençons par le commencement, quand et comment vous avez eu l'idée de fonder votre propre théâtre ?

Le théâtre KnAM a été fondé le 21 décembre 1985, c'est la date de la création de notre premier spectacle. Je n'arrive plus à me rappeler très bien comment est venue l'envie de créer mon propre théâtre. Je voulais juste construire quelque chose par moi-même, de manière indépendante. Aujourd'hui on pourrait appeler cela « un pressentiment de l'avenir ».

Est-ce que la composition de la troupe de KnAM a changé depuis la fondation ?

Bien évidemment. Du jour de la création il ne reste plus personne, à l'exception de moi-même. Par contre, deux personnes ayant participé à notre deuxième spectacle en 1986 sont encore avec nous : Volodia Dmitriev, comédien, et Volodia Smirnov, régisseur son.

Vos comédiens qui sont-ils pour vous, collègues, amis, complices ?

Nous sommes ensemble depuis plusieurs années et les comédiens de KnAM sont pour moi les auteurs du spectacle à part entière. Quand je collabore avec d’autres théâtres, je peux travailler toute seule, mais ceci est inimaginable au sein de KnAM. Je demande tout le temps conseil à mon équipe. Les comédiens me soutiennent beaucoup, ils essayent d'incarner toutes mes idées, mêmes les plus folles. Ce sont de véritables co-créateurs. D’ailleurs, quelques fois c'est très difficile de rassembler nos idées ensemble, on discute beaucoup, à en perdre la voix, des fois je pleure, je me vexe. Mais je suis convaincue que ce type de relation est extrêmement précieux, cela permet de ne pas me scléroser dans mes opinions.
Les artistes ne sont tout simplement pas ma famille et mes amis les plus proches, ils sont l'essence même de KnAM. Je lance une idée et elle se répand dans leurs têtes, comme une sorte de virus. Durant tout le processus de la création nous avançons ensemble, comme un être vivant à cinq têtes.

Dans une de vos interviews vous racontez que les spectacles de KnAM se tiennent dans une salle de 26 places. Il est évident que les recettes de la billetterie ne peuvent pas permettre au théâtre d'exister. Quels sont vos moyens ?

Les spectacles ont lieu dans cette salle de 26 places depuis déjà 27 ans. Les recettes de billetterie ne peuvent même pas couvrir le coût du chauffage. La ville nous aide énormément en nous mettant à disposition le lieu. Sinon on serait obligés de jouer dans un de nos appartements.
Quand je pense à toutes ces années et j'essaye de comprendre comment nous sommes arrivés à exister je n’ai que cette réponse : phénomène. Miracle. Comment est-ce possible ? Nous ne touchons pas de salaires au KnAM, nous mettons l’argent gagné ailleurs dans le théâtre, l'œuvre de notre vie. Nos amis nous aident, mais aussi des personnes inconnues qui nous compatissent. Par ailleurs, nous avons appris à fabriquer les spectacles avec trois fois rien, avec de l'air presque. C'est un vrai phénomène.

Comment ont évolué les conditions de travail depuis la création du théâtre ?

Le 21 décembre KnAM aura 27 ans. Les conditions de travail restent spartiates, sommaires, rudes. Pour être sincère, presque rien n'a changé. Nous avons espéré pendant 20 ans que la Ville de Komsomolsk ou la Région de Khabarovsk seront capables d'apprécier notre apport dans le développement de la culture de la région et du pays, mais nos espoirs se sont effondrés.
Personne n'a besoin du théâtre et de la culture ici, en l'Extrême Orient. Triste à dire mais le pays se sert de l'Extrême Orient juste pour pomper ses matières premières.

Et votre spectateur, comment est-il changé depuis ce temps ?

Notre spectateur part, il quitte ce territoire. L’ampleur de cet exode prend des dimensions catastrophiques. Bien sûr, d'autres personnes arrivent, majoritairement des gens de villages ou des régions plus pauvres. Le théâtre ne fait pas partie de leurs besoins culturels. Ils cultivent les pommes de terre et vont chercher des champignons. Ils ignorent ce qui est le théâtre, d'autant plus un théâtre d'avant-garde. Malheureusement, nous sommes avec eux dans deux mondes parallèles.

Pensez-vous qu'à un moment ou un autre le théâtre était plus demandé ? Je pense avant tout aux dures 90, avec quelle énergie le public venait voir vos spectacles ?

Il est évident que le théâtre était plus demandé. A cette époque nous avions cinq représentations par semaine et tous les billets étaient vendus un mois à l'avance. Il y avait beaucoup de personnes intéressées par le théâtre, beaucoup de jeunes. Nous avons crée le festival «Perspective d'une chambre» qui rassemblait des troupes d'autres pays. Aujourd'hui ces gens-là sont partis.
La cause ? Le pouvoir n’attache pas d’importance au développement de ces territoires. Au fond, la ville est en train de mourir. Dans 20 ans il n'en restera qu'une bourgade, une cité ouvrière et travail en rotation (nda : situation où les salariés effectuent des allers-retours en avion pour une affectation par rotation de travail).

Il y a quelques années vous vous êtes tournée vers le théâtre documentaire. Comment définissez-vous ce genre théâtral ? Comment expliquer ce tournant dans votre œuvre ?

Nous avons commencé à travailler avec des témoignages et différents documents en 2000. Je pense que c'était une étape toute naturelle dans notre cheminement. Nous percevons le théâtre comme un moyen d'exploration de la réalité à travers nos propres sentiments. Le processus de création en lui-même est pour nous d’une très grande importance. Etant une troupe indépendante, nous pouvons nous permettre de passer un an ou deux à rassembler des témoignages, à chercher des informations, à émerger dans le sujet.

Pour moi le tournant a eu lieu en 2005. Cette année ma mère est décédée brusquement. Un choc énorme. J'ai soudain réalisé que tout ce que je faisais avant n'était que de la littérature, n'ayant aucun sens. Toute la littérature du monde ne pouvait pas remplacer la personne la plus proche, la plus importante. Pendant six mois j’étais incapable de faire quoi que ce soit, tout art me semblait criminel, absurde. J'ai compris qu’il me serait impossible d’avancer sans avoir fait un spectacle sur ma mère, ma principale héroïne. J'avais des interviews vidéo avec ma mère, ses photos, ses objets personnels. De cette façon est né le spectacle «Ma maman», très étrange, complètement différent de tous mes précédents travaux. Pour la première fois je n'avais pas peur d’une salle vide, je n'avais peur de rien. Je n’avais qu'une seule envie : passer un message d’amour à nos mères, partager mon expérience et ma douleur.
Ce spectacle est devenu une vraie rupture. J'ai pris conscience du fait que notre vie est très courte et qu'il faut créer des spectacles qui peuvent véritablement aider les gens. La pièce a tournée en France, après les représentations beaucoup de gens venaient me parler, c’était très touchant même je à l’époque je ne comprenais pas le français.
Et puis, à Komsomolsk, il y a eu ce coup de téléphone d’une femme anonyme qui m’a beaucoup marqué. Je m’en souviens très clairement. Elle m’a appelé pour me remercier, je l’entendais pleurer. Sa fille l’a appelé suite à 8 ans de silence après avoir vu mon spectacle. A ce moment je me suis dit que la pièce a permis, même pendant une minute, d’éclaircir quelque chose à l'intérieur de l'être humain. Désormais je fais recours aux témoignages et à la documentation dans tous mes spectacles sans aucune hésitation.

Tatiana, dans votre travail vous abordez souvent des sujets difficiles et polémiques pour la société russe. Votre dernière création « Une guerre personnelle », écrite à partir des nouvelles autobiographies d’Arkadi Babtchenko, aujourd’hui journaliste de guerre, raconte le quotidien d’un soldat durant la guerre en Tchétchénie. Comment était perçu ce spectacle à Komsomolsk et en Russie en général ?

«Une guerre personnelle» a été montrée en Russie uniquement deux fois (première a eu lieu à Komsomolsk). Les deux fois nous l'avons tout simplement présenté en format vidéo. Je pense qu'il était bien reçu, mais c'est un peu gênant de parler de sa réception moi-même.
Il est impossible de le montrer en Russie dans un autre format que celui de la vidéo. Les tutelles qui ont vu ce spectacle nous disent que ce sujet est interdit de manière informelle en Russie. Personne ne veut prendre le risque… Tout le monde a peur.
Votre prochain spectacle traitera les questions de la mémoire individuelle et collective sur l'exemple de l'histoire de Komsomolsk. Quelle est aujourd'hui la situation avec la mémoire des prisonniers de Goulag en Russie ? Est-ce que le travail de la mémoire a été effectué ? La jeune génération, connait-elle ces crimes ?

Ha-ha-ha, cette question me fait rire. Bien évidemment que non, personne sait rien. Il y a quelques personnes, comme par exemple l'écrivain et journaliste Marina Kouzmina qui font des recherches à ce sujet, éditent des livres, mais la version officielle reste dure comme de la pierre : la ville a été bâtie par des jeunesses komsomols.
Avec un groupe de bénévoles nous avons organisé différentes actions. Comme, par exemple, laisser des rubans sur les lieux des camps à l'intérieure de la ville ou créer un spectacle dans la bibliothèque municipale à la découverte des archives. Je ne sais pas combien de générations il faudra pour que la vraie histoire de la ville retrouve sa juste place dans la conscience collective. Les jeunes ne la connaissent pas. C’est également un des objectifs de notre nouveau spectacle.

Cet été vous avez activement manifesté votre soutien au groupe Pussy Riot. A votre avis, quels problèmes de la société actuelle russe soulève ce procès ?

La société est barbare, brutale et mérite bien le pouvoir en place. Le peuple, comme à l'époque de dékoulakisation1, demandait à mettre les jeunes filles en pièces. C’est bien cela, la chose la plus accablante et triste. Poutine n'y a rien à voir. Le plus grave est que la nation est pourrie. C'est le message principal. Nous sommes très rapidement revenus en arrière. Ce pays est peut-être prédestiné à tourner en rond

A mon avis le procès de Pussy Riot est une sorte d'avertissement adressé aux artistes, journalistes et simples citoyens, un avertissement qui a pour objectif de faire peur ? Censure ou autocensure, qu'est-ce qui est plus courant ? Qu'est-ce qui vous redoutez le plus.

On m'a déjà convoqué pour un interrogatoire cet automne, c'était pour la première fois dans ma vie. Cela fait vraiment très peur, à en être paralysant.

J'appréhende un peu la première de notre prochain spectacle « Je suis ». Nous essayons de ne pas trop en parler. On m'a déjà prévenu que s'ILS veulent, ils trouveront un moyen pour me mettre derrière les barreaux, juste pour monter à tout le monde que la force est de leur côté.
Dans notre spectacle nous parlons des choses très concrètes, nous comparons, par exemple, Poutine et Staline à travers leurs discours respectifs, Poutine a commencé récemment à utiliser le terme ennemi du peuple. Nous évoquons la raffinerie de pétrole installée aux alentours de Komsomolsk qui empoisonne la population pour tirer le maximum du profit. Comme le propriétaire de la raffinerie est un ami personnel de Poutine, ils sont prêts à tout. Nous organisons des manifestations, tout en ayant très peur, mais nous ne pouvons pas faire autrement.
Le titre du spectacle est né lors de notre deuxième manifestation quand je suis sortie sur la place avec une pancarte «JE SUIS». J'avais tellement l'impression de ne plus exister, de ne plus être entendue que j'ai eu le besoin de dire «JE SUIS». Ensuite, les gens m'ont demandé de les prendre en photo avec ma pancarte. Une belle histoire.

Vous êtes une personne, une femme, une metteure en scène d'une énergie et d'une lumière extraordinaire. Qu'est-ce qui vous inspire, qu'est-ce qui vous aider à avancer ?

Avant je répondais : la curiosité, l'intérêt. Aujourd’hui je suis persuadée que c’est l'amour. L'amour envers ma terre natale et la compassion vis-à-vis de ce peuple réduit à la condition des esclaves qui me font avancer. Des fois j’imagine des visages, il me semble que les gens me poussent dans le dos. Je comprends que j'ai plus d'énergie et plus de courage qu'eux.
Cela me fait beaucoup de peine de voir en quoi transforment le pays les gens au pouvoir. Notre pouvoir souffre de la maladie d'Alzheimer, il s’enfiche de ce qui existait AVANT lui et ce qui restera APRES lui.
J'ai beaucoup de chance, dans ma vie il y a quatre personnes très proches qui tiennent ma main. Ce sont Lena Bessonova, Dima Botcharov, Volodia Dmitriev et Volodia Smirnov. Je peux résister parce qu'ils sont là, ils sont mes anges et tous ensemble nous sommes le Théâtre KnAM.

1 campagne de dépossession des terres des paysans qui refusaient rejoindre les kolkhozes engagée par Staline à la fin des années 20 – début 30.

Alexandra de Lyon

Friday, 14 June 2013

History in the window

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"On the birthday of our city theater KnAM pleased second time with the experiment. The windows of The KnAM Theatre that day again become an unusual screen. "History in the windows" is a social project of the theater, which began a year ago, this year introduced a few more films in the series "reconstruct the history of the city together."

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The main characters of stories video installations - the townspeople, who were born or lived most of his life in Komsomolsk, who worked for the good of the city and had seen with his own eyes how the city grew and developed.

The authors of the window's video installation are the director and the actors of the theater KnAM want citizens to meet with the living bearers of history.

"History is alive for as long as live witnesses of the events. After the death of the last witness generation will face the problem of interpretation of the events of the past. Therefore, it is now so important to have time to ask the older generation of those questions that we are not able to answer, because we were born too late "- sure Tatyana Frolova.


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Heroes are first of all ordinary citizens. For example, Aunt Sonia, the same age as Komsomolsk, which ran from famine and death, from the village of Bryansk region.



Frail woman has a terrific voice and a gift for artistic embroidery, worked all her life as a loader in the store, nicked, so that on two occasions refused to heart. Her story is very touching and can serve as a symbol of this generation's pride and glory, the hallmark of which was hard physical labor, inhumane living conditions and inexhaustible faith in a brighter future.

Ex-head of city Eugene Khoroshilov calls himself "the last of the first secretaries of the party".



Last year, he published his book "Komsomolsk-on-Amur - 80. The city that we never completed. " He said that under the general plan, adopted in the middle of last century, to  80th birthday of the city, in Komsomolsk will live a million people. But even in the best years of its population was about 320-thousand people. Today it dropped by almost 100,000, and people continue to leave the Komsomolsk. Forever.






"History in the windows" - part of the project undertaken by the Theatre KnAM supported by the Ministry of Culture of the Russian Federation within the framework of the program "Theater + Society."

Сукнёв Владимир Ильич from t61 on Vimeo.

The second part of this project - the play "The River Flows" with the subtitle "Generation of pride and glory."

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The play will be attended by heroes of stories presented in the windows of video installations. Work continues on the play, his premiere is scheduled for July.


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Theatre KnAM grateful to all komsomolsk people who participated in the creation of video installations. People who can rightfully be called the generation of pride and glory.

Eugene Moses, the weekly "Our Town"
http://www.komcity.ru/forum/news/add/?id=14888

Thursday, 13 June 2013

HISTORY IN THE WINDOWS

12.06.13 was a video installation HISTORY IN THE WINDOWS

One of the plots. Zhuzhgina Lyudmila Sidarauna.

Friday, 7 June 2013

12.06.13 Cinema in the windows!

Du 26 octobre au 9 novembre 2013

Je suis

Avec Une guerre personnelle, Tatiana Frolova offrait en 2011 l’un des moments forts du Festival Sens Interdits. Rejetant le théâtre officiel de répertoire, qu’elle juge trop éloigné de la réalité, elle a fait de sa compagnie, le Teatr KnAM, un véritable laboratoire de théâtre documentaire et politique dont le courage et la puissance d’interpellation étonnent. 
Je suis conjugue le thème de la mémoire individuelle rongée par Alzheimer à celui de la mémoire historique collective rongée par le mensonge du pouvoir politique. Il en est ainsi de l’histoire de Komsomolsk-sur-Amour, ville échouée dans l’immensité de l’Extrême-Orient russe, où est installée la compagnie. L’histoire officielle, célébrée chaque année, voudrait que la ville ait été bâtie par de vaillants Komsomols. En vérité, elle fut construite par des prisonniers du goulag, consciemment sacrifiés par milliers. 
Cherchant à comprendre l’édification de mythes et cette orientation vers un passé seulement héroïque, Tatiana Frolova met en scène un passionnant parallèle entre mémoire individuelle et manipulation politique.

http://www.celestins-lyon.org/index.php/Menu-thematique/Saison-2013-2014/Spectacles/Je-suis

Monday, 27 May 2013

discussion with the audience

discussion with the audience after the performance Heart of Nijinsky
May 17

May 18

May 19

Tuesday, 21 May 2013

Monday, 6 May 2013

test at public


Today was the first private screening at the viewers. Some have even said that this is the best our performance. For us, all is not clear, but it is very nice to hear and see the tears and genuine gratitude. THANK YOU! we still have 10 days to finalize the technical rehearsals and we have time - now we have even more power from such advance!
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The audience after the show could not leave the room for a long time, I liked some of their ideas - for example, we can actually make a final, as it is today ... it really is a life outside of the play ... so much that we have heard today.

Friday, 3 May 2013

Tuesday, 30 April 2013

rehearsal time. today


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old cloth, thread.
when I read the Diary of Nijinsky my heart broken ...
in the play almost media is not, we have deliberately refused, or rather play did not want. The play always knows, just you have to feel, hear,  it always displays on the only right way. Just need patience. The play did not want  two years, it was just lying in a file on my computer ... and then we won a grant from the Ministry of Culture of Russia in support of modern drama. And we had to dive into the era in Nijinsky in Diaghilev, in ballet ... and now I am very grateful to the Ministry. During this meeting with Nijinsky. Now it has become to me like Kafka or Dostoevsky, my very mine, he was in the cells of the bone marrow ...

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rehearsal time. today

Friday, 26 April 2013

premiere


Finally decided on the day of the premiere, May 17 at 19:00
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There is a lot of work, but in general all is ready. Now we work on the external appearance of the play, grinding, honing. Thanks Sergei Burlaku for manual work today


Irina Kharina for the excellent article in the Journal "Komsomolsk"
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Only when we opened the magazine and saw the author  Olga, standing with apple (right), in the same (!), which we use in the play, such as the one we left in December at his tomb

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we realized that there are no coincidences ...
Thanks to Olga Kosheleva for questions today, she listened carefully our answers that we took that as a good sign, too. And today, realizing that extremely tired from months of work seven days a week, we decided to take a day off tomorrow, just breathe, gain strength to leap is the finish line - to the premiere.

Thursday, 11 April 2013

Yegor


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I was, I am, I will. No one can break this chain. It lasts forever. After all, we have always been and always will be. Before we came to earth, we were in a different place. We do not remember. We will always no matter what happens to our body. Indeed, our body is not us. One may ask the question - why? I will answer this question. We are mind. And the mind can move from the body to body. This is evidenced by Bernard Noel in the Book of Forgetting We  have only one life, and this life is NEXT one after another. There is only one  thing that we can understand: we have always been and always will be.

Yegor Frolov sent a beginning of his essay. Actually, maybe it is all the essay. I liked that. Yegor is 9 years old, the play "I Am" is his first big show in the theater. Except for "Dominant of expectations, where he appeared on the KnAM's stage with her mother, Olga Gromova, in the stomach (by the time Olga Karchevskaya, the main performance hero already had a son, and we need, really need a dress with an inner gift as a symbol of creativity .


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Wednesday, 3 April 2013

Yesterday after the show


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Moments that we want to capture in memory. Sonia came to the show, sister of Gosha and a student of universitet of arts. We all eagerly awaited her return one day ... and she was back! Alived! My favorite! She returned, although the doctors shook their heads and lowered their eyes ...

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The play did not blast off, be sure to come out some technical pins, we need of time for process of moving,  sometimes I thoughts of complexity of this work and I have desire to quit flashing and not engage in honing.
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So, it all started with brocken the phone of  Dmitriev. Then something happened with iPod and Volodia did not read Noel, then the dough came out of the banks and no longer hold the form so that stuck to  hands and face, and did not want to go away, but actors must take cameras iPad and iPhones, and hands in white mess! It was like horror!

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TV has filled dough

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exactly as it should - the dough was wild and unmanageable, it finally dough life of itself, actually, as well wanted to watch, it was very interesting!

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Gosh did not join in time, too, and this created an unnecessary temporal chaos

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But he was able to quietly draw (usually he painted very loud), and he almost did not go, was quiet

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Alexey Sorokin came http://kna.europaplus.ru/index.php?go=Djs&cat=1&dj=1251
and gave not only two photos in KnAM collection, mmmm ...

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not just two amazing reviews on the wall of Facebook, "Coffee. dimness. Smiles. Desire to live. Good. Happiness. Guess, where I am? :)" and

"KnAM. I am. Very strong. Thank you very much for these emotions!"

but this one touching bamboo


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Dasha, the daughter of Lena, left drawing in the notebook

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Spectators came from Khabarovsk gave these hyacinths, aroma that filled the entire theater today ...
That's it all. Now switch to Nijinsky. No going back. In late May...


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Sunday, 31 March 2013

April 2 at 19:00 spectacle I AM.



The letter A
An act or action.
Who wants to know about the program, what should you look for action.



акт


The letter T
Take.
People receive only what he takes.


Брать


The letter V
Violence
It's logical madness, the beginning of which is ignorance.


насилие


The letter P
Patience
Patience of suffering seems eternal , but before the tsunami sea is too patient and gentle. It recedes long and soft waves, which will take off and become like mountains, and then will fall with a great roar ashore, carrying into the abyss


терпение

Bernard Noel. Dictionary of the Paris Commune.
translated from the French Sophie Dzhindt, Tatyana Frolova